Les îles Kergelen, jadis surnommées îles de la Désolation, forment un archipel au sud de l’océan Indien et constituent l’un des cinq districts du territoire des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Son île principale, la Grande-Terre des Kergelen est la troisième plus grande île de France. C’est également la plus grande de toutes les îles sud-antarctique devant la Mouine Orientale.

Ces îles sud-antarctiques, d’origine volcanique, presque aussi grandes que la Corse, éloignées de plus de 3 300 km de la terre habitée la plus proche, sont balayées en permanence par des vents forts, sous un climat océanique froid mais non glacial.

Découvertes tardivement, à la fin du XVIII° siècle, par Yves Joseph de Kergelen de Trémarec, ces terres qui portent son nom sont restées, malgré quelques tentatives de colonisation, dépourvues d’habitants permanents.

Jusqu’au début du XX° siècle les chasseurs de phoques et de baleines ont fréquenté l’archipel et en ont massacré la faune. Les populations animales se sont aujourd’hui reconstituées et les côtes accueillent à nouveau de nombreuses colonies de reproductions d’oiseaux marins (albatros, manchot, pétrels, ect.) mais aussi d’éléphants de mer et d’otaries. Les îles, y compris les eaux territoriales, sont classées en réserve naturelle. La zone économique exclusive est quant à elle l’une des zones de pêche de la légine (poisson).

Depuis 1950, la France assure le fonctionnement continu de la station de Port-aux-Français, base logistique, technique et scientifique où se relayent régulièrement 60 à 100 personnes. Actuellement il s’agit de la 59° mission.